Restitutions Ecoles Invitées - 2021/2022

A l’occasion des Journées Nationales de l’Architecture 2021, l’association pour la conservation du Domaine de Frapotel a accueilli trois classes d’étudiants de l’Ecole Boulle, l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais au mois d’octobre.

A travers le programme “Ecole invitées”, l’association s’engage à soutenir la recherche et la diffusion de la connaissance portant sur l’architecture française de la deuxième moitié du 20ème siècle et faire du Domaine un lieu d’étude et de recherche.

Au mois de mars 2022, les étudiants ont restitué leurs travaux, à l’agence Dominique Perrault Architecture (Paris).

 

Ecole Boulle - DSAA 2 Design d’Espace Territoires Habités

Enseignants : Valérie de Calignon, Anne Sedel

Etudiants : Rose Henry, Carla Raïo, Laure Julliard, Lucille Labuzan, Anna Utter, Lucie Pompougnac, Zoé Bassereau, Énora Floc’h Liva, Agathe Laubin, Fanny Magré, Jonathan Laflotte, Théophile Kuentz

Le carrousel de Frapotel (1'47'') de Rose Henry et Carla Raïo

49.293000,2.634568, 16.10.2021, 11:13, 17:34 (2'08') de Laure Julliard et Lucille Labuzan

Danser la Villa Weil (1'38'') d’Anna Utter et Lucie Pompougnac

Dilatension (2') de Zoé Bassereau et Énora Floc’h Liva

Sept Tableaux de la Villa Weil (1'28'') d’Agathe Laubin et Fanny Magré

OPNI (1'48'') de Jonathan Laflotte et Théophile Kuentz

 

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais

Dans le cadre des journées du patrimoine la villa Weil a été ouverte au public. Douze étudiants ont pu venir découvrir ce domaine.

L’exercice du cadrage à la façon du film «Meurtre dans un jardin à l’Anglaise» de Peter Greenaway a accompagné cette journée. Observer n’est pas qu’un acte uniquement mental, intellectuel, culturel, ou discursif, il est aussi pleinement matériel. N’impliquerait-il pas pour faire partager l’observation, la création d’un objet, d’un cadre, d’un instrument ou d’une situation qui donnent à voir la villa depuis son paysage? A mieux voir et donc penser…

La journée repose sur douze prises de vue par les étudiants de la villa en différents endroits du domaine, dont chaque point de vue donne lieu à la création de « sculptures optiques naturelles » qui donne à voir le paysage dans sa relation à la villa.

Plus qu’un projet architectural, la villa Weil est un travail géographique. Avec ses emmarchements, son podium, ses matériaux et ses formes minimales, plus qu’une architecture, elle est un soulèvement topographique, la mise en place d’un dispositif qui gère les relations du sol, du ciel et du paysage. La limite entre paysage et architecture s’efface pour ne former plus qu’un tout. Il y a une dimension fusionnelle entre le naturel et l’artificiel. Cela déclenche des questionnements sur ce qui fait paysage et architecture. Des concepts que l’on trouve fréquemment dans l’œuvre de Dominique Perrault.

Enseignants : Anne Mie Depuydt & Thierry Mandoul

Etudiants : Claire Aboulker, Léo Arné, Camille Olivier Boïto, Pierre Bomay, Soren Brousse, Marin Dumas, Loris Ellena-Mehl, Eliott Harduin, Alix Gatuingt, Camille Girardet, Ana Grigc, Eglantine Lauret, Lilian Marchand, Grégoire Venault

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles

Habiter la Villa d’André Weil, conçue par Jean Dubuisson en 1966, est une expérience à soi.

C’est habiter un paysage grandiose et sobre à la fois, une composition de campagne, l’ambition et l’effacement. C’est aussi, de part la taille et la richesse du lieu, habiter une diversité de conditions physiques qui s’entrelacent et se complètent. Ces caractéristiques atmosphériques ou techniques déterminent notre environnement tout autant que la seule variable spatiale. Résolus par les premiers hommes de façon hiérarchique ou non, de façon chronologique ou non, chacun de ces thèmes a donné naissance au fil du temps à des technologies, des stratégies fondamentales, un certain champ lexical, et une manière de les quantifier, de les mesurer. Sous la pluie et le soleil, les êtres humains ont dû s’abriter. Dans le froid de l’hiver, il fallut se chauffer. Pour garder cette chaleur, on a isolé. Dans les mois d’été ou sous certains climats, il s’agissait de refroidir. Quand l’air était vicié, il fallait le ventiler. Quand l’air fut trop sec, les sols trop sales, les occupants assoiffés, ils apportèrent l’eau à l’intérieur de l’habitat. Dans l’obscurité des intérieurs, on apporta la lumière, naturelle puis artificielle. Celle-ci devint progressivement électrique, et il fallut se connecter, en courants forts d’abord, puis à Internet.

Dans ce projet de licence de l’ENSA-Versailles traitant de l’habitat, et grâce à la généreuse invitation de Gaëlle Lauriot-Prévost et Dominique Perrault, nous nous sommes appuyés sur le cas très particulier de la Villa Weil pour identifier et réinterpréter les stratégies – conventionnelles ou radicales – permettant à l’architecture d’abriter, chauffer, refroidir, isoler, ventiler, hydrater, éclairer, connecter.

Nous considérons ainsi chacun de ces rapports comme un fragment d’une réalité architecturale nécessairement plus large, plus complexe. Cette fragmentation du projet, ou décomposition analytique, permet de comprendre le réel, de le manipuler, de le reconstruire. Ainsi, chaque groupe d’étudiants étudie un thème qu’il analyse et dont il propose une interprétation littérale dans deux proto-projets conceptuels. “

Enseignant : Nicolas Dorval-Bory

Etudiants : Mélina Onal, Tanguy Boisson, Henri Blin, Camille Dumont, Louise Cartier, Anna Craig, Louise Hermant, Maelle Galland, Noémie Saffre-Hebert, Liam Raynaud, Gabriel Ravalli, Hazar Özagaç, Oscar Woods